Rapports de Human Rights Watch

III. Contexte

Les Congolais qui parlent le kinyarwanda (rwandophones) représentent moins de cinq pour cent de la population du Congo et vivent essentiellement dans les deux provinces du Nord et du Sud Kivu, dans l’est du pays. Les Tutsis congolais sont une petite portion du groupe plus large des rwandophones, et ils s’élèvent à plusieurs centaines de milliers, soit seulement entre 1 et 2 pour cent de la population congolaise totale, qui est d’environ 60 millions.1 Au Sud Kivu, les Tutsis sont connus localement sous le nom de Banyamulenge, mais ce terme ne s’applique pas aux Tutsis qui vivent au Nord-Kivu. L’accès rapide des Tutsis à une prééminence politique nationale dans les années 90, suivie d’un rapide déclin de leur pouvoir, ainsi que les hostilités anti-Tutsis accompagnant ce processus, forment le contexte essentiel de la crise militaire et politique actuelle dans l’est du Congo.

Montée de l’influence des Tutsis

En dépit de leur petit nombre et de leur base géographique limitée, les Tutsis congolais ont joué un rôle extraordinairement important dans la vie politique congolaise au cours des 15 dernières années, en partie à cause de leur coopération avec l’Etat voisin du Rwanda. Soutenus par la puissance militaire rwandaise, et aussi ougandaise pendant un certain temps, les Tutsis congolais ont apporté un soutien important à la rébellion qui a renversé en 1997 le dictateur Sese Seko Mobutu, depuis longtemps au pouvoir. A la suite d’une deuxième guerre (1998-2003), le Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD, évincé par un groupe dissident connu plus tard sous le nom de RCD-Goma), un parti identifié aux Tutsis congolais, a obtenu une des quatre vice-présidences dans un gouvernement dirigé par le Président Joseph Kabila. Kabila lui-même avait fait partie autrefois des forces soutenues par le Rwanda qui avaient renversé Mobutu, de même que son père Laurent Kabila, qui l’avait précédé à la présidence (Kabila père a été assassiné en 2001).

Déclin

L’armée nationale après 2002, et l’opposition Tutsi au “brassage

L’Accord global et inclusif de 2002 fixait pour objectif une armée nationale intégrée, devant inclure toutes les forces précédemment hostiles qui avaient été loyales aux divers candidats politiques congolais. Le gouvernement de transition devait accomplir cette tâche avant la tenue des élections nationales, mais il était loin d’avoir terminé le processus quand les élections de 2006 ont eu lieu.

Le processus d’intégration (baptisé brassage) exigeait que les soldats reçoivent une formation de 45 jours avant d’être déployés dans une région différente de celle où ils avaient combattu auparavant. Au moment de la mise en œuvre, les soldats pouvaient aussi choisir d’être démobilisés et de retourner à la vie civile.

En 2004, Laurent Nkunda, un Congolais Tutsi entraîné par les Rwandais qui commandait  les 81ème et 83ème brigades basées au nord de Goma au Masisi, a été nommé général dans l’armée nationale nouvellement constituée et il a reçu l’ordre de rendre compte à Kinshasa du processus de brassage. Nkunda a refusé, tout comme nombre des hommes sous son commandement. Comme Nkunda lui-même l’a expliqué aux chercheurs de Human Rights Watch en août 2006, la plupart des soldats rwandophones avaient peur du processus d’intégration. Il a déclaré : « Nous n’avons aucune confiance dans l’armée. La plupart des hommes d’origine rwandaise qui vont [aux centres de] brassage choisissent la démobilisation plutôt que de risquer de mourir dans l’armée. »2

Les Tutsis sont bien représentés aux postes de commandement dans l’armée nationale. De simples soldats Tutsis ont, néanmoins, été attaqués occasionnellement par des soldats appartenant à d’autres groupes ethniques. Dans un incident survenu à Kindu en 2004, le 51ème bataillon (8ème brigade) a été dissout après que ses officiers, qui étaient Tutsis, se sont entendus dire par leurs supérieurs qu’ils n’étaient pas Congolais. D’après l’ancien commandant, les soldats qui ont rejoint d’autres unités ont été battus, emprisonnés et torturés, et quatre d’entre eux ont été tués.3 Dans un incident plus récent qui s’est déroulé dans un camp d’entraînement dans la province du Bas-Congo en février 2006, un soldat d’origine Banyamulenge a été accusé de la mort d’un combattant appartenant à un autre groupe. Il a été agressé ainsi que d’autres soldats Banyamulenge, et plusieurs d’entre eux ont été blessés.4 

En 2004, le RCD-Goma avait perdu de la puissance, y compris dans son bastion d’origine des provinces du Kivu. Mécontents de l’érosion de la force de leur parti et rechignant à rejoindre la nouvelle armée nationale intégrée, dans laquelle disaient-ils, leur sécurité ne serait pas assurée, les soldats fidèles au RCD-Goma se sont mutinés à Bukavu, au Sud Kivu, en mai 2004. Au cours de leurs opérations militaires, les forces de l’armée nationale ont tué plus d’une dizaine de civils Banyamulenge. Laurent Nkunda, un renégat depuis son refus de se joindre au brassage, a conduit vers le sud les troupes qu’il commandait au Nord-Kivu, et il a pris et tenu brièvement Bukavu. Nkunda a proclamé que cette opération avait pour but de « protéger son peuple », mais ses soldats ainsi que ceux de son collaborateur Jules Mutebutsi ont aussi tué des civils et commis des violences sexuelles à grande échelle.5 Après que la mutinerie a été maîtrisée, le gouvernement congolais a émis, mais n’a pas exécuté, un mandat d’arrêt à l’encontre de Nkunda  pour crimes de guerre, et celui-ci s’est retiré au Masisi au Nord-Kivu, où le RCD-Goma jouissait encore d’une certaine popularité.6

Les élections de 2006

Le développement de la prééminence politique des Tutsis congolais a déclenché des réactions négatives chez d’autres Congolais, en particulier ceux qui ont subi les abus et l’exploitation des forces rwandaises pendant les guerres de 1996-97 et de 1998-2003. Les dirigeants politiques d’autres groupes ethniques, désireux de mettre à profit la colère et la peur à l’égard des Tutsis, se sont livrés à des discours anti-Tutsis pendant la campagne électorale de 2006. En mai 2006, par exemple, Abdoulaye Yerodia, l’un des quatre vice-présidents du Congo et partisan du candidat à la présidence Joseph Kabila, a attaqué verbalement les Tutsis congolais dans un rassemblement à Goma :

Ces gens, nous allons leur dire de quitter notre territoire. Vous qui restez ici, vous devez retourner d’où vous venez. Si vous ne voulez pas retourner d’où vous êtes venus, on vous mettra des bâtons dans le derrière pour être sûrs que vous repartez.7

Tandis que des dispositions étaient prises pour les élections, de nombreux Tutsis au Nord et au Sud Kivu attendaient du gouvernement qu’il reconnaisse le statut territorial du Minembwe, une division administrative créée au Sud Kivu par les autorités du RCD alors qu’elles contrôlaient la région. Les Banyamulenge représentaient la majorité de la population du Minembwe, et la reconnaissance du Minembwe comme territoire leur aurait garanti de fait le contrôle administratif local et la représentation  aux assemblées nationale et provinciale. Peu avant les élections, cependant, le gouvernement national a refusé de reconnaître le Minembwe comme territoire. Certains Banyamulenge et d’autres Tutsis congolais ont vu dans cette décision une tentative pour limiter leur participation à la vie politique nationale.

L’élection de 2006 a confirmé l’éclipse politique du RCD-Goma. Alors qu’il avait été l’une des quatre forces politiques gouvernant le pays pendant la période de transition, il se retrouvait au point de n’avoir de fait aucune importance politique au niveau national. Alarmés par le déclin précipité de la force politique du RCD-Goma et par les discours anti-Tutsis de la période électorale, et tout à fait conscients des violences antérieures contre les Tutsis au Congo, au Burundi, et, bien sûr, au Rwanda, nombre de Tutsis congolais ont exprimé des craintes sur de possibles abus futurs de la part d’autres groupes congolais.

Une émeute qui a éclaté début août 2007 à Moba, une grande ville de la province du Katanga, a semblé confirmer ces craintes. Des centaines d’habitants de Moba se sont déchaînés, attaquant des membres de l’ONU après la diffusion de fausses rumeurs sur un retour de réfugiés Tutsis assisté par l’ONU dans la région.8 La soudaineté et la violence de cette manifestation ont suggéré un effort délibéré pour susciter un sentiment anti-Tutsis, et la MONUC a dénoncé l’incitation délibérée à la haine ethnique dans les réunions publiques et les médias.9

Laurent Nkunda acquiert du pouvoir

Laurent Nkunda, qui avait gardé profil bas pendant les élections, a joué un rôle public croissant dans les mois qui ont suivi, se présentant comme le porte-parole et le protecteur des Tutsis congolais. Certains des dirigeants Tutsis, en particulier ceux qui vivent au Nord-Kivu, tout à fait conscients que leur influence politique avait diminué à la suite des élections de  2006, ont aussi insisté sur le fait que les troupes de Nkunda constituaient leur dernier rempart de protection et ne devaient pas quitter les Kivus pour rejoindre le processus d’intégration.10 Un important homme d’affaires Tutsi à Goma a déclaré à un chercheur de Human Rights Watch que sans représentation politique suffisante, les Tutsis du Congo faisaient face à « une bombe à retardement. »11

Un autre homme d’affaires a résumé l’importance de Nkunda en disant : « La présence de Laurent Nkunda rassure les rwandophones. Si Nkunda n’était pas là, peu de rwandophones resteraient En fait, les hommes d’affaires Tutsis importants ne se tournaient pas vers Nkunda seulement pour leur « survie », mais aussi pour la protection de leurs biens. Pendant la période où le RCD contrôlait le Nord-Kivu, certains Tutsis avaient pu obtenir de vastes propriétés terriennes dans les régions aux alentours de Goma (voir Chapitre VIII, ci-après). Ils supposaient que Nkunda fournirait l’assurance qu’ils conserveraient ces propriétés.

Le mandat autoproclamé de Nkunda s’étend aussi aux Congolais, dont beaucoup sont des Tutsis, qui ont pris la fuite dans des périodes précédentes de violence ethnique et qui vivent dans des camps de réfugiés au Rwanda. Nkunda insiste sur le retour immédiat des réfugiés qui, dit-il,  meurent massivement à cause des dures conditions régnant dans les camps. Les réfugiés, au nombre d’environ 45 000, vivent sous le contrôle du bureau du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) et doivent supporter les privations habituelles dans les camps de réfugiés, mais ils ne semblent pas souffrir d’un taux exceptionnellement élevé de mortalité, ni être en danger de « génocide par la faim » comme l’a affirmé Nkunda.13

Les FDLR

Quand le Front patriotique rwandais (FPR), groupe rebelle rwandais dominé par les Tutsis et basé en Ouganda, a vaincu le gouvernement rwandais responsable du génocide en 1994, plus d’un million de Rwandais ont fui au Congo (alors le Zaïre). Parmi eux se trouvaient des membres des milices Interahamwe et des soldats de l’armée rwandaise qui avaient participé au génocide. Des milliers de ces soldats et membres de milices  se sont installés parmi les civils dans des camps de réfugiés près de la frontière rwandaise, où ils se sont regroupés et réarmés pour reprendre la guerre contre le nouveau gouvernement du Rwanda, dirigé par le FPR. En 1996, le Rwanda a envoyé ses troupes de l’autre côté de la frontière, au Congo, pour devancer toute attaque éventuelle.

Les soldats rwandais, de concert avec leurs alliés tutsis congolais, ont attaqué les camps, et tué un nombre incalculable de civils aussi bien que des combattants armés. Des centaines de milliers de survivants sont retournés au Rwanda, dont beaucoup contre leur volonté, et des centaines de milliers d’autres se sont enfuis dans la forêt, où beaucoup ont fini par se faire tuer par des soldats rwandais et tutsis congolais, ou bien sont morts par manque de nourriture, d’eau et de soins médicaux.

Au cours des dix années qui ont suivi les attaques contre les camps, les combattants rwandais ont tenté plusieurs fois de réorganiser leurs forces dans l’Est du Congo. Les FDLR, résultat de la plus récente de ces tentatives, comprennent des groupes de combattants dispersés dans le Nord et le Sud Kivu. Bien que parfois appelés Interahamwe, du nom de la milice génocidaire de 1994, la plupart des combattants des FDLR n’ont joué aucun rôle dans le génocide. Certains sont des Rwandais trop jeunes pour avoir été actifs en 1994 ; d’autres sont des Congolais qui ont rejoint les groupes de combattants pour le profit immédiat à tirer de l’activité militaire. Certaines FDLR vivent dans une harmonie relative avec les communautés congolaises autour d’elles, tandis que d’autres se livrent à une exploitation impitoyable et à des attaques prédatrices. Ces relations dépendent de la force relative des groupes des FDLR et de celle des autorités locales, et sont aussi sujettes à des changements rapides en fonction des conditions politiques ou militaires.14

Au cours des dix dernières années, les gouvernements nationaux congolais ont fait preuve d’une tolérance générale à l’égard de plusieurs organisations rebelles rwandaises basées dans l’est du Congo. En 1998, les soldats de l’armée nationale congolaise ont formé une coalition avec ces rebelles rwandais, s’appuyant sur la supériorité de leur discipline et de leur entraînement pour essayer de repousser les soldats des armées gouvernementales ougandaise, rwandaise et burundaise. Depuis l’Accord global et inclusif mettant fin à la guerre de 1998-2003, le gouvernement congolais a été nominalement engagé à démanteler les groupes rebelles rwandais et à faciliter leur retour au Rwanda. En dépit de cet engagement, il a été fréquemment fait état de la poursuite par le gouvernement congolais de son assistance aux FDLR, sous forme d’armes, de soutien et de collaboration militaires. A la fin 2006, les forces congolaises ont demandé et obtenu l’assistance des troupes des FDLR pour lutter contre les forces de Nkunda près de Tongo, en territoire de Rutshuru.15  Dans un entretien avec les chercheurs de Human Rights Watch, un combattant des FDLR qui a participé à ces combats puis s’est enfui, a estimé que 80 combattants FDLR environ soutenaient les attaques de l’armée congolaise.16   Début 2007, des représentants du gouvernement national ont réitéré les assurances selon lesquelles l’armée congolaise aiderait à éliminer les groupes des FDLR, mais avec la montée des tensions ethniques les soldats de l’armée congolaise se sont à nouveau abstenus d’attaquer les FDLR. En août, le gouvernement congolais a été à nouveau accusé par des officiers militaires rwandais de fournir des armes aux FDLR17 et le 2 octobre, la BBC a signalé que l’un de ses journalistes avait trouvé des preuves de la poursuite de la coopération militaire entre l’armée congolaise et les FDLR. 18




1 Certains rwandophones descendent de lignées vivant au Congo depuis plusieurs siècles ; d’autres sont arrivés beaucoup plus récemment, dans les années 90. Dans le passé, leurs droits à la citoyenneté et à l’éligibilité ont été contestés, mais aujourd’hui ces droits sont garantis par une loi congolaise récente sur la citoyenneté.

2 Entretien de Human Rights Watch avec Laurent Nkunda, Kirolirwe, 26 août 2006.

3 Entretien de Human Rights Watch avec un ancien commandant de l’armée nationale (identité non divulguée), Kingi, 28 août 2006.

4“‘Rutshuru-Kitona’ – des sanctions contre des agiteurs”, Le Potentiel,  Kinshasa, 11 février 2006, http://www.lepotentiel.com/afficher_article.php?id_edition=&id_article=22383 (consulté le 16 août 2007).

5 Human Rights Watch, Crimes de guerre à Bukavu, RDC  , Juin 2004,  http://hrw.org/french/docs/2004/06/12/congo8808.htm

6 Un autre officier entraîné par les Rwandais et leader à l’origine de la mutinerie, Jules Mutebutsi, s’est enfui au Rwanda avec un grand nombre de ses soldats. Le gouvernement congolais a émis un mandat d’arrêt sous l’accusation de crimes de guerre, qui n’a pas lui non plus été exécuté.

7 Discours de campagne, Yerodia Ndombasi Abdoulaye, Goma, 18 mai 2006. Yerodia a utilisé un langage similaire en 1998 juste avant les incidents qui ont causé la mort de centaines de Tutsis congolais. La Belgique a lancé un mandat d’arrêt contre lui pour incitation à la violence, agissant selon la Loi de compétence universelle, mais la Cour Internationale de Justice a abandonné l’action.

8 “Calm returns after anti-Banyamulenge demo – UN,” IRINnews, 2 août 2007, http://www.irinnews.org/report.aspx?ReportID=73549 (consulté le 2 août 2007); “UN Flee Ethnic Riots in DR Congo,” BBC News Online, 1er août 2007, http://news.bbc.co.uk/2/hi/africa/6926514.stm (consulté le 2 août 2007).

9 “‘Hate speech’ threatens to unleash ethnic violence in DR Congo – UN,” UN News, 3 août 2007, http://www.un.org/apps/news/story.asp?NewsID=23418&Cr=drc&Cr1= (consulté le 15 août 2007).

10 Entretiens de Human Rights Watch avec un homme d’affaires (identité non divulguée), Goma, 26 août 2006, et un fonctionnaire de la MONUC (identité non divulguée), Goma, 21 février 2007.

11 Entretien de Human Rights Watch avec un homme d’affaires (identité non divulguée), Goma, 25 août 2006.

13 Entretien de Human Rights Watch avec Laurent Nkunda, Kirolirwe, 26 août 2006, et un fonctionnaire du HCR, Kigali, Rwanda, 12 février 2007.

14 Hans Romkema a réalisé l’étude la plus récente et la plus détaillée sur les FDLR et autres groupes de combattants étrangers dans l’est du Congo. Voir Hans Romkema, “Opportunities and Constraints for the Disarmament & Repatriation of Foreign Armed Groups in the Democratic Republic of Congo, The Cases of the FDLR, FNL, and ADF/NALU,” rapport commandé par le secrétariat du Programme multi-pays de démobilisation et de réintégration, Juin 2007.

15 Entretiens de Human Rights Watch, fonctionnaire de la MONUC, Goma, 12 mai ; Laurent Nkunda, 31 juillet 2007 ; et combattant des FDLR, camp militaire de Rumangabo, Rutshuru, 14 mai  2007.

16 Entretien de Human Rights Watch, combattant des FDLR, camp militaire de Rumangabo, Rutshuru, 14 mai  2007.

17 Entretiens de Human Rights Watch avec le Général James Kabarebe, Chef d’état-major des forces de défense rwandaises, Kigali, Rwanda 27 juillet 2007 ; Joseph Nzambamwita, directeur général de la Sécurité extérieure, Bureau du Président, Kigali, 26 juillet 2007 ; et un officier militaire rwandais qui a demandé à conserver l’anonymat, Kigali, 26 juillet 2007. Deux de ces officiers ont assuré que ces transferts d’armes existaient, tandis que le troisième a dit qu’il serait peu sage pour le Président Kabila de se livrer à de tels transferts, suggérant ainsi qu’ils n’avaient pas lieu.

18 BBC, “DR Congo Hutu front 'helps' army,” 2 octobre 2007, http://news.bbc.co.uk/2/low/africa/7023708.stm