Africa - West

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IV. CONTEXTE

    La violence extrême et la discrimination à l'encontre des femmes sous les talibans font suite à de longues années durant lesquelles les conditions de vie des femmes se sont détériorées. Les régimes successifs ont imposé des restrictions sévères aux droits des femmes, alors que les différentes factions en guerre ont visé les femmes pour exprimer une violence fondée sur le sexe, tels les viols et mariages forcés, simplement parce qu'il s'agissait de femmes et/ou parce qu'elles appartenaient à un certain groupe ethnique.

    Dans les années qui ont suivi le retrait soviétique en 1989, les femmes ont fait l'expérience de la discrimination et d'une violence exo-spécifique quand les groupes armés luttaient pour le contrôle du territoire. Les parties qui avaient combattu le gouvernement soutenu par les Soviétiques divisèrent le pays en s'affrontant pour contrôler Kaboul. Les forces du Front Uni, une coalition principalement composée de partis tadjik, ouzbek et hazara1, ont participé à ce conflit. A cette époque, l'état de droit était quasiment inexistant à Kaboul et dans une bonne partie des campagnes. Trois des principales factions de cette coalition ont perpétré viols, exécutions sommaires, arrestations arbitraires, torture et "disparitions".2

    De 1992 à 1996, sous le gouvernement symbolique du Président Burhanuddin Rabbani, Kaboul a connu la guerre civile à grande échelle, avec des bombardements aveugles sur des zones habitées par des civils qui ont fait de nombreuses victimes et causé d'importantes destructions. Comme les enquêtes conduites par Human Rights Watch l'ont montré, plusieurs factions composant le Front Uni se sont rendues coupables de nombreux viols lors des combats dans les quartiers de Kaboul, en 1993 et 1995.3 En 1995 par exemple, un parti majoritairement tadjik, Jamiat-i Islami, une faction dirigée par le Commandant Ahmed Shah Massoud et le Président Rabbani, a lancé un raid de représailles sur un quartier hazara de Kaboul. De la même façon, dans des cas pour lesquels Human Rights Watch avait recueilli des informations en 1998, la violence contre les femmes a été utilisée par les diverses factions en guerre, et en particulier par les talibans, comme un moyen de punir et terroriser ceux jugés hostiles.4

La vie sous les talibans

    A l'origine un mouvement religieux rassemblant des étudiants formés dans des écoles islamiques traditionnelles au Pakistan et en Afghanistan, les talibans ont émergé comme force politique en 1994. Les talibans sont principalement soutenus par le groupe ethnique le plus large et qui a historiquement dominé le pays, les Pachtouns.5 Concentrés dans les régions est et sud de l'Afghanistan, les Pachtouns sont, comme leurs voisins du Pakistan, majoritairement des musulmans sunnites.

    Considérablement aidés par le Pakistan, les talibans ont pris le contrôle de Kaboul en septembre 1996 et, sous l'égide de leur dirigeant, le mollah Mohammed Omar, se sont autoproclamés gouvernement de "l'émirat islamique d'Afghanistan". Cependant, seuls trois pays (le Pakistan, l'Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis) ont reconnu le nouveau régime et les deux derniers y ont renoncé après les attaques du 11 septembre contre les Etats Unis

    Les décrets6 des talibans ont fortement restreint les mouvements des femmes, leur comportement, leur habillement et, de fait, entravé pratiquement tous les aspects de leurs vies.7 Sous la menace de punitions sévères, ils ont exigé des femmes qu'elles portent en public le chadari8 et qu'elles soient toujours accompagnées par un parent proche de sexe masculin. Les infractions au code vestimentaire en particulier, peuvent entraîner des coups et des coups de fouet administrés par la Police Religieuse, munie de matraques en cuir renforcées de clous métalliques.9 Les femmes ne sont pas autorisées à travailler à l'extérieur de la maison sauf dans le domaine de la santé et les filles de plus de huit ans10 ne sont pas autorisées à aller à l'école.11 Selon les rapports sur l'Afghanistan du Rapporteur Spécial des Nations Unies sur la violence contre les femmes, ces décrets sont généralement mis en application plus strictement dans les zones urbaines. Ils visent particulièrement les femmes instruites qui avant la prise de pouvoir par les talibans, représentaient dans le pays, environ 70 pour cent des professeurs, 50 pour cent des fonctionnaires et 40 pour cent des médecins.12

    Ces décrets ont eu un impact négatif considérable sur la vie des femmes. Le taux d'illettrisme chez les filles, en Afghanistan, dépasse maintenant 90 pour cent.13 Les restrictions imposées aux déplacements des femmes signifient que les femmes ne jouissent pas d'un accès satisfaisant aux services de santé.14 En conséquence, environ quarante-cinq femmes meurent quotidiennement de complication liées à leurs grossesses.15

    Les veuves, dont le nombre est élevé après vingt-trois ans de guerre16, sont sévèrement affectées par les restrictions sur le travail des femmes et leurs déplacements.17 Bien que les talibans aient publié un décret en 1999 autorisant les veuves sans autres moyens de subsistance à accepter une activité rémunérée, les opportunités d'emploi restent extrêmement limitées.18 Les agences internationales d'aide, dont celles des Nations Unies, ont offert du travail à certaines femmes. Cependant en juillet 2000, les talibans ont publié un décret interdisant à toutes les femmes de travailler dans organisations huamniataires. Seules les femmes travaillant dans le secteur de la santé pouvaient poursuivre leurs activités.19 Les talibans avaient également permis à HABITAT, une agence des Nations Unies, d'employer plus de 3 000 femmes dans des usines de production de pâtes situées dans plusieurs zones urbaines.20 Les restrictions générales mises à l'emploi des femmes auraient contribué à l'augmentation du nombre de femmes se livrant, dans les rues, à la mendicité et la prostitution.21

Les forces anti-talibans

    Après la prise de Kaboul par les talibans en 1996, les groupes de l'opposition ont formé une alliance qui a pris le nom de Front National Islamique Uni pour la Sauvegarde de l'Afghanistan, communément appelée Front Uni. Le Front Uni apporta son soutien au gouvernement du Président Burhanuddin Rabbani, basé à Faizabad, qui dirigea l'Etat Islamique d'Afghanistan (ISA). Cependant, la figure la plus puissante de l'ISA fut son Ministre de la Défense, Ahmed Shah Massoud, assassiné le 9 septembre 2001. La composition du Front Uni a varié au fil du temps mais toutes ses principales composantes actuelles ont commis, par le passé, de graves atteintes aux droits humains et au droit humanitaire international, dont le viol de femmes.22 Cependant, dans certaines régions sous contrôle du Front Uni, comme à Mazar-e-Sharif23, les femmes ont eu accès aux soins de santé et étaient autorisées à étudier jusqu'au niveau universitaire.

Traitement des minorités ethniques et religieuses

    Tant les talibans que certaines forces du Front Uni ont pris pour cibles des civils appartenant à des minorités ethniques, quand ils contrôlaient la situation et ont utilisé, à grande échelle, le viol, des déplacements forcés et l'enlèvement de femmes de minorités ethniques comme armes de guerre.24 Le Rapporteur Spécial des Nations Unies sur la violence contre les femmes a cité des récits rapportant l'enlèvement de jeunes filles hazaras par les talibans et leurs mariages forcés avec des hommes de l'ethnie pachtoun.25 Les propres enquêtes conduites par Human Rights Watch en 1998 ont révélé que lorsque les talibans ont pris la ville de Mazar-e-Sharif, dans le nord-ouest de l'Afghanistan, leurs forces ont systématiquement visé les membres des communautés ethniques hazara, tadjik et ouzbèke et ont, notamment, commis des agressions sexuelles contre les femmes. Des récits ont indiqué de façon cohérente que les talibans avaient enlevé un certain nombre de jeunes femmes dans différents quartiers de Mazar-e-Sharif. On ignore ce que sont aujourd'hui devenues ces jeunes femmes.26

La crise actuelle

    Sur une population d'Afghans estimée à vingt-deux millions27, la plupart des personnes qui dépendent de l'aide internationale pour leur survie sont des femmes et des enfants. Le retrait des employés des organismes humanitaires et l'interruption des livraisons de nourriture par bateau vont probablement avoir des effets dévastateurs, en particulier sur les veuves qui subviennent seules aux besoins de leur famille. Depuis les attaques du 11 septembre, des dizaines de milliers d'Afghans ont continué à fuir l'Afghanistan, la plupart vers le Pakistan mais à cause de la fermeture officielle des frontières, plusieurs milliers d'autres restent prisonnières à la frontière, sans accès à l'aide humanitaire.28

    Les attaques contre les agences humanitaires dans les régions d'Afghanistan sous contrôle taliban se sont multipliées depuis le week-end du 22 septembre 2001, lorsque les talibans ont coupé pratiquement toute communication entre les bureaux des Nations Unies sur le terrain, en Afghanistan et le monde extérieur et ont saisi 1 400 tonnes de nourriture des stocks du Programme Alimentaire Mondial (PAM) à Kandahar, au sud de l'Afghanistan.29 De nouveau, le 16 octobre, des soldats talibans se seraient emparés de la nourriture des entrepôts du PAM à Kaboul et Kandahar, prenant ainsi le contrôle d'environ 7 000 tonnes de vivres.30 Human Rights Watch a également recueilli des récits faisant état d'attaques des talibans et d'autres éléments armés contre du personnel humanitaire à Kandahar, Kaboul, Jalalabad et Mazar-e-Sharif, sous contrôle des talibans.31

1 Les Tadjiks représentent 25 pour cent de la population, les Ouzbeks, 6 pour cent et les Hazaras 19 pour cent. Jim Lobe & Abid Aslam, "Self-Determination Regional Conflict Profile: Afghanistan," Foreign Policy in Focus, http://www.fpif.org/selfdetermination/conflicts/afghan.html

2 Voir le rapport de Human Rights Watch, "Crisis of Impunity: The Role of Pakistan, Russia, and Iran in Fueling the Civil War in Afghanistan," Vol. 13, No.3 (C), juillet 2001, p. 22.

3 Voir le rapport de Human Rights Watch, "Crisis of Impunity," p. 22. Ces trois factions étaient : Jamiat-i Islami, Ittihad-i Islami et Hizb-i Wahdat.

4 Voir le rapport de Human Rights Watch, "The Massacre in Mazar-i-Sharif," Vol. 10, No. 7 (C), novembre 1998, p. 12. Voir aussi le rapport de Human Rights Watch, "Crisis of Impunity," pp. 18-22.

5 Les Pachtouns représentent aujourd'hui 38 pour cent de la population. Voir Lobe et Aslam, "Self-Determination Regional Conflict Profile: Afghanistan," Foreign Policy in Focus, http://www.fpif.org/selfdetermination/conflicts/afghan.html

6 Voir Appendice I.

7 Au cours de la mission de Human Rights Watch, en août, au Pakistan, nous avons interrogé des femmes afghanes réfugiées qui avaient vécu dans des régions contrôlées par d'autres factions moudjahidin comme les Hizb-i Wahdat et les forces ouzbekes du Général Abdul Rashid Dostum. Ces femmes ont évoqué des pressions politiques exercées sur les femmes, notamment celle de se voiler. Ces femmes ont décrit une atmosphère générale d'insécurité les forçant à rester chez elles. Dans certains cas, des femmes qui ne portaient pas le chadari ont estimé qu'il valait mieux s'y soumettre afin de ne pas se faire remarquer et d'éviter un enlèvement ou un mariage forcé. Entretiens conduits par Human Rights Watch: Gul Nawaz, Peshawar, Pakistan, 26 août 2001 ; Abdullah Hafiz, Peshawar, 27 août 2001 ; Kobra Khalid, Camp d'Akora Khattak, Peshawar, Pakistan, 30 août 2001 ; Mahan Sardori, Camp d'Akora Khattak, Peshawar, Pakistan, 30 août 2001 ; Ayesha Gul, Quetta, Pakistan, 3 septembre 2001 et Sara Ahmed, Peshawar, Pakistan, 25 août 2001. Tous les noms des personnes interrogées ont été changés en pseudonymes afin de protéger leur vie privée et d'éviter des représailles. Voir aussi le document du Rapporteur Spécial de la Commission des Droits de l'Homme des Nations Unies, "Mission to Pakistan and Afghanistan" proposé par Madame Radhika Coomaraswamy, Rapporteur Spécial sur la violence contre les femmes, conformément à la résolution de la Commission 1997/4," E/CN.4/2000/68/, 13 mars 2000, pp. 7-10.

8 Pour ce rapport, certains termes seront utilisés : chadari est le mot que la plupart des femmes interrogées ont utilisé pour décrire le vêtement qu'elles doivent porter. Celui-ci les couvre de la tête au pied, gomme leurs formes et cache leurs corps. Une burqa est un vêtement similaire. Les femmes réfugiées interrogées par Human Rights Watch pour ce rapport ont utilisé ces deux mots indifféremment. Un chadar est un châle à porter sur la tête, de façon non ajustée.

9 Les talibans réglementent également de près l'apparence physique des hommes, par exemple, en les punissant si leurs barbes ne sont pas assez longues ou s'ils ne portent pas le couvre-chef requis. Cependant, la plupart des hommes ont encore le contrôle de leurs vies. Ils peuvent prendre part aux affaires publiques, être politiquement actifs, se réunir librement et travailler.

10 Voir Physicians for Human Rights, Women's Health and Human Rights in Afghanistan, 17 mai 2001, p. 67. Voir aussi le document du Rapporteur Spécial de la Commission des Droits de l'Homme des Nations Unies, "Mission to Pakistan and Afghanistan" proposé par Madame Radhika Coomaraswamy, Rapporteur Spécial sur la violence contre les femmes, conformément à la résolution de la Commission 1997/4," E/CN.4/2000/68/, 13 mars 2000, pp. 7-10. Selon un récent décret des talibans, les organisations d'aide ne peuvent fournir une éducation primaire aux filles que dans l'enceinte des mosquées.

11 Cependant, une exception a été faite pour les professions médicales concernant le décret qui interdit l'enseignement aux filles au-delà du niveau du primaire. Des femmes, en nombre limité, ont été autorisées à étudier pour un diplôme médical, même si les spécialistes afghans de l'éducation mettent en question le niveau de l'enseignement et les ressources disponibles. Entretiens conduits par Human Rights Watch, Dr. Fauzia Akram, Peshawar, Pakistan, 23 août 2001 et Dr. Soraya Anwar, Peshawar, Pakistan, 6 septembre 2001. Tous les noms des personnes interrogées ont été changés en pseudonymes afin de protéger leur vie privée et éviter des représailles.

12 Voir le document du Rapporteur Spécial de la Commission des Droits de l'Homme des Nations Unies, "Mission to Pakistan and Afghanistan" proposé par Madame Radhika Coomaraswamy, Rapporteur Spécial sur la violence contre les femmes, conformément à la résolution de la Commission 1997/4," E/CN.4/2000/68/, 13 mars 2000, pp. 7. Voir aussi le document du Rapporteur Spécial du Comité des Nations Unies sur les Droits de l'Homme, "Final Report on the situation of human rights in Afghanistan" proposé par Monsieur Choong-Hyun Paik, Rapporteur Spécial conformément à la Résolution de la Commission 1996/75" E/CN.4/1997/59, 20 février 1997, para. 71.

13 L'UNESCO estime que 3 pour cent seulement des filles afghanes reçoivent une forme quelconque d'enseignement primaire. Voir le document du Rapporteur Spécial de la Commission des Nations Unies sur les Droits de l'Homme, "Question of the Violation of Human Rights and Fundamental Freedoms in Any Part of the World: Report on the situation of human rights in Afghanistan" proposé par Monsieur Kamal Hossain, Rapporteur Spécial conformément à la Résolution de la Commission 1999/9," E/CN.4/2001/43, 9 mars 2001, para. 46.

14 Initialement, lorsque les talibans sont arrivés au pouvoir, ils ont interdit aux femmes d'exercer une profession médicale et ont attribué aux femmes un hôpital de second rang, sans installations sanitaires. Plusieurs hôpitaux ont maintenant des salles pour les femmes. Des professionnelles de santé et des infirmières sont en formation. Ces salles et ces hôpitaux fonctionnent avec des ressources limitées, dans certains cas, même l'eau et l'électricité sont rares. Voir Coomaraswamy, Mission to Pakistan and Afghanistan, p. 8.

15 Document de l'OMS sur l'Afghanistan cité dans le rapport de Kamal Hossain, Rapporteur Spécial des Nations Unies sur la question de la violation des droits humains et des libertés fondamentales partout dans le monde, Rapport sur la situation des droits humains en Afghanistan, para. 45.

16 L'Union Soviétique a envahi l'Afghanistan en 1979.

17 On estime à 40 000 le nombre de veuves, uniquement à Kaboul. Entretien conduit par Human Rights Watch avec une organisation humanitaire internationale ayant travaillé en Afghanistan, 27 août 2001.

18 Coomaraswamy, "Mission to Pakistan and Afghanistan", p. 9.

19 Hossain, "Report on the Situation of Human Rights in Afghanistan", paras. 50-51.

20 Voir "Afghanistan: Pasta Project Employs Hundreds of Women," Integrated Regional Information Network, 6 juillet 2001. Au moment où ce rapport part sous presse, fin octobre, le nombre de ces centres encore opérationnels ne peut être confirmé.

21 Coomaraswamy, "Mission to Pakistan and Afghanistan", p. 9.

22 Human Rights Watch, "Military Assistance to the Afghan Opposition," 5 octobre 2001, p. 3.

23 Voir aussi le document du Rapporteur Spécial de la Commission des Droits de l'Homme des Nations Unies Nation, "Mission to Pakistan and Afghanistan" proposé par Madame Radhika Coomaraswamy, Rapporteur Spécial sur la violence contre les femmes, conformément à la Résolution de la Commission 1997/4," E/CN.4/2000/68/, 13 mars 2000, p. 9.

24 Human Rights Watch, "Crisis of Impunity," pp. 20-22.

25 Coomaraswamy, "Mission to Pakistan and Afghanistan", p. 10.

26 Voir le rapport de Human Rights Watch, "The Massacre in Mazar-i-Sharif," Vol. 10, No. 7 (C), novembre 1998, p. 12.

27 La population totale de l'Afghanistan est estimée à 27 millions, dont quatre millions de personnes réfugiées dans les pays voisins et un million de personnes déplacées à l'intérieur de l'Afghanistan. Voir la Banque Mondiale, World Development Indicators database, avril 2001. Voir aussi United Nations Appeals, 2001 Appeal for Afghanistan, "To Support an Inter-Agency Emergency Humanitarian Assistance Plan for Afghans in Afghanistan and in Neighboring Countries," 27 septembre 2001, http://www.reliefweb.int/appeals/afg/2001/index.html

28 Voir Human Rights Watch, "Afghanistan: Refugee Crisis: Global Backlash Against Refugees and Migrants," communiqué de presse, 18 octobre, 2001. Voir aussi, Human Rights Watch, "No Safe Refuge: The Impact of the September 11 Attacks on Refugees, Asylum Seekers and Migrants in the Afghanistan Region and Worldwide," Document de présentation générale, 18 octobre, 2001.

29 Voir "Afghanistan: WFP to Resume Food Shipments to North and West," Integrated Regional Information Network, 26 septembre 2001.

30 Voir Human Rights Watch, "Afghanistan: Attacks on Aid Increasing," communiqué de presse, 18 octobre 2001.

31 Idem.

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