Rapports de Human Rights Watch

I. Le contexte : enfance des filles et migrations en Afrique de l’Ouest

Pauvreté et crise économique

L’Afrique de l’Ouest est une des plus pauvres régions du monde et comprend les cinq pays les plus pauvres du monde. L’Indicateur de développement humain classe les pays de 1 à 177,  177 étant le plus bas. Le Mali est à la 175ème place, et la Guinée est à la 160ème.5 La région tout entière est dépendante économiquement de quelques produits d’exportation peu nombreux.6 Si la plupart des pays de la région sont dotés d’importantes ressources naturelles, les gouvernements d’Afrique de l’Ouest se sont largement abstenus d’utiliser leurs richesses minières pour améliorer les vies de leurs citoyens. 

Au sein de l’Afrique de l’Ouest, la Guinée en particulier possède en abondance des richesses naturelles, par exemple de la bauxite, du fer, des diamants et de l’or. Toutefois, les citoyens moyens guinéens semblent tirer peu de bénéfices de cette richesse. A vrai dire, la plupart de ces minerais sont extraits par des sociétés étrangères de Russie, du Canada, et des Etats-Unis, entre autres.7 Le gouvernement n’a pas réussi à utiliser l’importante richesse de la Guinée en minerais pour améliorer la vie du Guinéen moyen. La situation économique a été particulièrement difficile ces cinq dernières années. Le gouvernement du président Lansana Conté, qui est arrivé au pouvoir à la suite d’un coup d’état militaire en 1984, a été marqué par la répression, la corruption, et la mauvaise gouvernance. En 2000, le Fonds monétaire international (FMI) a proposé d’abandonner les 545 millions de $US de dettes de la Guinée dans le cadre de son Initiative pour les pays pauvres très endettés, mais jusqu’ici le pays n’a pas rempli les critères du FMI relatifs à la transparence et à la gestion financières.8 En 2006, Transparency International a classé la Guinée 160ème sur 163 pays, faisant de ce pays celui qui est perçu comme le plus corrompu d’Afrique.9

Les indicateurs sociaux de Guinée ressemblent actuellement à ceux d’un pays ravagé par la guerre alors même que la Guinée n’a connu aucun conflit armé majeur.10 La croissance économique, qui était en moyenne de 4,5 pour cent dans les années 90, a ralenti depuis 2000 pour tomber à une moyenne d’environ 2,5 pour cent par an.11 A la fin 2006, l’inflation atteignait environ 30 pour cent.12 Les produits de base tels que le riz et le carburant sont devenus de plus en plus chers,13 entraînant des manifestations populaires en juin 2006 et début 2007.14 Les conséquences de la crise économique sur l’éducation15 et la santé16 ont été désastreuses : le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans est de 163 décès pour 1000 enfants nés viables.17 

Rôles selon le sexe et accès inégal à l’éducation

En Afrique de l’Ouest, la plupart des filles sont élevées pour devenir des épouses et des mères qui travaillent dur. Dès leur plus jeune âge, les petites filles commencent souvent à apprendre les travaux ménagers élémentaires dans le foyer et assument la responsabilité de la préparation des repas, vont chercher de l’eau, vendent des produits au marché, ou élèvent les enfants plus petits. Environ 85 pour cent des enfants travailleurs domestiques en Afrique sont des filles.18 Dans toute la région, on considère qu’il est normal pour les enfants de travailler ; le travail d’un enfant est considéré comme sa contribution à la famille, et beaucoup d’enfants adoptent ce point de vue. Le travail habituel des enfants comprend les travaux ménagers, le travail agricole, ou la vente de produits dans la rue. Ce  travail apporte souvent une contribution économique vitale à la survie d’une famille ; mais il peut aussi empêcher les parents d’envoyer leurs enfants, en particulier les filles, à l’école et les accabler de durs travaux.19 En Guinée, les évaluations estiment à 73 pour cent la proportion des enfants qui travaillent, dont 61 pour cent dans le service domestique.20

Beaucoup moins de filles que de garçons vont à l’école en Guinée et dans toute la sous-région. De 2000 à 2005, 29 pour cent des filles en Guinée n’étaient pas scolarisées dans l’enseignement primaire, alors que seulement 13 pour cent des garçons n’allaient pas à l’école primaire. La différence entre les garçons et les filles était encore plus marquée dans l’enseignement secondaire, où sont scolarisées moitié moins de filles que de garçons.21 Cette situation est identique dans toute l’Afrique de l’Ouest.22

Quand il se produit des problèmes sociaux ou financiers dans les familles, les filles ont plus de probabilité d’être retirées de l’école que les garçons. C’est devenu particulièrement problématique dans le contexte de l’épidémie de SIDA, car les filles ont plus de probabilité d’arrêter leur éducation pour prendre soin de leurs parents malades.23

Plus de 50 pour cent des filles en Guinée sont mariées avant l’âge de 18 ans. Beaucoup de ces mariages sont arrangés sans le consentement de la fille. De plus, les grossesses qui en découlent à un si jeune âge sont souvent associées à des problèmes de santé qui entraînent des taux plus élevés de mortalité infantile et maternelle.24

Le faible statut social des filles et des femmes en Guinée se traduit par des niveaux élevés de violence. Les filles et les femmes sont fréquemment victimes de violence domestique et de violence sexuelle, y compris à l’école.25 En 1999, une enquête en Guinée a établi que le pourcentage de filles et de femmes ayant subi la mutilation de leur appareil génital était aussi élevé que 98.6 pour cent.26 Bien qu’illégale, cette pratique est fermement ancrée dans la culture guinéenne, et une fille non excisée peut avoir du mal à trouver un mari. Au cours des huit dernières années, le gouvernement et une ONG locale ont entamé une campagne contre les mutilations génitales féminines, et maintenant, certaines familles s’y opposent, ou bien optent pour une incision symbolique des organes génitaux.27

Migration et traite en Afrique de l’Ouest

Migration

Il y a une longue tradition de migration économique et du travail en Afrique de l’Ouest. Déjà à l’époque précoloniale, l’Afrique de l’Ouest avait des routes commerciales sur de longues distances. Certains des comportements de migration de main d’œuvre qui se sont fait jour durant la période coloniale sont encore valables aujourd’hui, par exemple la migration des ouvriers agricoles du Mali et du Burkina Faso en Côte d’Ivoire.28 De ce fait, les réseaux qui aident à la relocalisation d’un endroit à un autre sont forts. La migration du travail a aussi modelé le passé et le présent de la Guinée. Les migrants sont venus du Mali et d’autres pays voisins dans la capitale guinéenne et dans les zones minières, par exemple à Mandiana et Siguiri en Haute Guinée, et à Fria et Boké en Basse Guinée. En même temps, il y a eu aussi un flux migratoire de Guinéens dans d’autres pays : nombre de Guinéens ont émigré au Sénégal et en Côte d’Ivoire, pendant la période coloniale et jusqu’à aujourd’hui. De plus, il y a eu une migration importante de la campagne vers les villes à l’intérieur même de la Guinée.29

La migration des enfants en particulier a aussi une longue tradition. De jeunes enfants ont souvent été envoyés vivre chez d’autres membres de la famille, dans le contexte des pratiques traditionnelles du placement d’enfant en famille d’accueil.30 Pour les adolescents, quitter le village et rechercher l’indépendance économique a représenté un important rite de passage aussi bien par le passé que dans le présent.31

Les migrations en Afrique de l’Ouest ont souvent été aidées par la présence de groupes ethniques similaires de part et d’autre des frontières nationales. Par exemple, les Bambara au Mali et les Malinké en Guinée forment historiquement un seul groupe, et ils parlent la même langue.

Traite

Si la migration pour des emplois, l’éducation, ou pour le placement en famille d’accueil est importante, elle peut aussi conduire à des situations d’exploitation et de trafic. Selon le droit international, le trafic ou traite d’enfants comporte deux éléments : (1) le recrutement, le transport, le transfert, le recel ou la réception d’un enfant ; et (2) le but d’exploiter l’enfant. Exploitation peut désigner l’exploitation sexuelle, le travail ou les services forcés, l’esclavage ou les pratiques analogues à l’esclavage, ou la servitude.32

La traite des enfants pour le travail est devenu un problème croissant en Afrique de l’Ouest. Dans toute la région, les enfants sont victimes de traite pour être employés au service domestique, aux travaux agricoles, pour vendre sur les marchés et dans la rue, et pour mendier. Certains enfants sont aussi victimes de la traite pour la prostitution et l’exploitation sexuelle. La majorité de la traite est faite par le biais de petits réseaux informels – y compris les familles et leurs relations – qui peuvent même fonctionner de façon irrégulière. De plus, les enfants font l’objet de la traite vers le Moyen Orient et l’Europe à partir de certains pays, en particulier le Nigeria.33 Des circuits importants de traite en Afrique de l’Ouest existent du Bénin et du Togo vers le Gabon en Afrique Centrale, et du Burkina Faso et du Mali vers la Côte d’Ivoire.34 Beaucoup d’enfants font aussi l’objet de la traite vers le Nigeria35, depuis les pays voisins. En Guinée, en plus de la traite interne, il y a eu de la traite transfrontalière entre le Mali, la Sierra Leone, le Liberia et la Côte d’Ivoire, bien que l’ampleur exacte du problème soit difficile à déterminer. 36 Au cours des dernières années, il y a eu des efforts importants pour combattre la traite en Afrique de l’Ouest, bien qu’ils aient pu parfois entraver la migration des jeunes. Un autre problème est que les victimes de la traite ramenées dans leurs foyers n’y sont pas restées non plus, mais sont souvent reparties à la recherche de travail.37

 




5 Programme de développement des Nations Unies (PNUD), Rapport mondial sur le développement humain 2006 (New York : Programme de développement des Nations Unies, 2006), p.286, http://hdr.undp.org/hdr2006/pdfs/report/HDR06-complete.pdf (Consulté le 19 mars 2007).

6 Voir par exemple Oxfam, Cultivating Poverty, The Impact of US cotton subsidies on Africa (Oxford: Oxfam 2002),http://www.oxfam.org.uk/what_we_do/issues/trade/downloads/bp30_cotton.pdf (Consulté le 20 avril 2007).

7 Les grandes compagnies étrangères actives dans l’industrie de la bauxite sont Alcan, Global Alumina (toutes les deux canadiennes), Alcoa (USA), et RUSAL (Russe). La Compagnie des Bauxites de Guinée (CBG), qui réalise une partie de l’exploitation minière, appartient à 49 pour cent à l’état guinéen, mais 51 pour cent appartiennent à une compagnie étrangère, Halco, qui contrôle les opérations.

8 “Guinea: EU aid back but social problems remain”, IRIN, 25 décembre 2006, http://www.irinnews.org/Report.aspx?ReportId=62891 (Consulté le 4 mai 2007).

9 Transparency International, “Corruption Perceptions Index 2006”,  http://www.transparency.org/policy_research/surveys_indices/cpi/2006 (Consulté le 11 avril 2007). Le classement est basé sur le degré auquel la corruption est perçue comme existant parmi les politiciens et  les fonctionnaires. Il s’appuie sur des données d’enquêtes d’experts.

10 UNICEF,“Humanitarian Action Report 2007”, New York, 2007, p. 218, http://www.unicef.org/french/har07/files/HAR_FULLREPORT2006.pdf (Consulté le 14 avril 2007).

11 Fonds monétaire international, “Guinea: 2005 Article IV Consultation and Staff-Monitored Program - Staff Report,” IMF Country Report No. 06/37, Janvier 2006,

http://www.imf.org/external/pubs/ft/scr/2006/cr0637.pdf (Consulté le 2 mai 2007).

12 “Guinea: EU aid back but social problems remain”, IRIN, 25 décembre 2006, http://www.irinnews.org/Report.aspx?ReportId=62891 (Consulté le 11 avril 2007).

13 “Guinea: Road to Ruin”, IRIN, 20 octobre 2006, http://www.reliefweb.int/rw/RWB.NSF/db900SID/LZEG-6URPZZ?OpenDocument&rc=1&cc=gin (Consulté le 19 mars 2007).

14 Human Rights Watch, Le côté pervers des choses. Torture, conditions de détention inadaptées et usage excessif de la force de la part des forces de sécurité guinéennes, vol.18, no.7(A), août 2006, http://hrw.org/reports/2006/Guinea0806/Guinea0806web.pdf (Consulté le 7 mai 2007); Human Rights Watch, Mourir pour le changement. Les forces de sécurité guinéennes répondent par la brutalité et la répression à une grève générale, vol. 19, no.5(A), avril 2007, http://hrw.org/reports/2007/Guinea0407/Guinea0407web.pdf (Consulté le 7 mai 2007); “Politique: Avis de grève générale. Le texte intégral en exclusivité”, Guineanews, 3 janvier 2007, http://www.guineenews.org/articles/article.asp?num=2007138129 (Consulté le 19 mars 2007).

15 “Guinea: School enrolment plummets as cost of living rises”, IRIN, 8 novembre 2006, http://www.irinnews.org/Report.aspx?ReportId=61512 (consulté le 11 avril 2007).

16 “Guinea: Malnutrition cases double in Conakry’s children’s hospital”, IRIN, 28 novembre 2006, http://www.irinnews.org/Report.aspx?ReportId=61675 (Consulté le 11 avril 2007).

17 UNICEF,“Humanitarian Action Report 2007”, p. 217-220.

18 Jens Andvig, Sudharshan Canagarajah et Anne Kielland, “Child Labor in Africa: Issues and Challenges” in : Findings, No. 194, novembre 2001, http://www.worldbank.org/afr/findings/english/find194.pdf (Consulté le 4 mai 2007).

19 Loretta E. Bass, Child Labor in Sub-Saharan Africa (Boulder: Lynn Rienner 2004).

20 Guinée Stat Plus/ Bureau International du Travail, “Etude de base sur le travail des enfants en Guinée”, décembre 2006, p.7. L’étude utilise un échantillon pris au hasard d’enfants de différentes régions du pays, urbaines et rurales.

21 UNICEF, “At a glance: Guinea”, http://www.unicef.org/infobycountry/Guinea_statistics.html (Consulté le 15 mars 2007). Les chiffres utilisés s’appuient sur le taux de scolarisation brut, c’est-à-dire le nombre d’enfants inscrits dans un niveau (primaire ou secondaire), sans tenir compte de l’âge, divisé par la population du groupe d’âge qui correspond officiellement au même niveau. En d’autres termes, ces chiffres tiennent compte des enfants qui sont scolarisés au-delà de leur âge normal de scolarisation. Le taux de scolarisation net des filles est plus faible ; de 2000 à 2005, 42% n’étaient pas allées à l’école primaire quand elles en avaient l’âge. 

22 UNICEF, “Progress for Children. A Report Card on Gender Parity and Primary Education”, p.12-13. http://www.unicef.org/progressforchildren/2005n2/PFC05n2en.pdf (Consulté le 15 mars 2007).

23 UNICEF, Girls, HIV and Education, (New York: UNICEF, 2004), p.19-20, http://www.unicef.org/publications/files/Girls_HIV_AIDS_and_Education_(English)_rev.pdf (Consulté le 15 mars 2007). Ce problème s’est également produit en Zambie, voir Human Rights Watch, Zambia: Suffering in Silence. The Links between Human Rights Abuses and HIV Transmission to Girls in Zambia (New York: Human Rights Watch, 2002), http://www.hrw.org/reports/2003/zambia/zambia1202.pdf (Consulté le 15 mars 2007).

24 UNICEF, “Child protection from violence, exploitation and abuse: Child marriage”, http://www.unicef.org/protection/index_earlymarriage.html (Consulté le 14 mars 2007); UNICEF, “At a glance: Guinea”, http://www.unicef.org/infobycountry/Guinea_statistics.html (Consulté le 15 mars 2007).

25 Commission des droits de l’homme, “Report of the Special Rapporteur on violence against women, its causes and consequences, Ms. Radhika Coomaraswamy, submitted in accordance with Commission on Human Rights Resolution 2002/52. Addendum 1. International, regional and national developments in the area of violence against women 1994-2003”, E/CN.4/2003/75//add1, 27 février 2003. http://www.hri.ca/fortherecord2003/bilan2003/documentation/commission/e-cn4-2003-75-add1.htm (Consulté le 9 mai 2007); Ministère de l’Enseignement Pré universitaire et de l’Education Civique, “Etude sur la violence scolaire et la prostitution occasionelle des lycéennes et collégiennes dans les zones de Conakry, Kissidougou, et Nzérékoré”, décembre 2005.

26 Une enquête sanitaire et démographique de 1999 portant sur 6753 femmes en Guinée, citée dans “Guinea: Report on Female Genital Mutilation (FGM) or Female Genital Cutting (FGC), Département d’Etat des Etats-Unis, Bureau du coordinateur principal pour les questions internationales relatives aux femmes, 1er juin 2001, http://www.state.gov/g/wi/rls/rep/crfgm/10101.htm (Consulté le 16 mai 2007).

27 Bureau du coordinateur principal pour les questions internationales relatives aux femmes, “Guinea: Report on Female Genital Mutilation (FGM) or Female Genital Cutting (FGC).

28 Richard Black et Russell King, “Editorial Introduction: Migration, Return and Development in West Africa”, In: Population, Space and Place, vol. 10, 2004, p.75-83; Inga Nagel, “Kinderhandel in Westafrika. Bericht einer Recherche zum Thema”, Terre des Hommes Deutschland 2000.

29 John A. Arthur, “International Labor Migration Patterns in West Africa”, in: African Studies Review, vol. 34, no. 3, décembre 1991, p.65-87; Olivier Barbary, “Dakar et Sénégambie, Evolution d’un espace migratoire transnational”, in: Momar-Coumbar Diop, ed., Le Sénégal et ses voisins, (Dakar: Sociétés -  Espaces – Temps 1994), p. 11, http://tekrur-ucad.refer.sn/IMG/pdf/07BARBARYSENEGALVOISIN.pdf (Consulté le 29 mars 2007).

30 Fafo Institute of International Studies, “Travel to Uncertainty. A study of child relocation in Burkina Faso, Ghana and Mali”, Fafo report 440, Oslo 2004, http://www.fafo.no/pub/rapp/440/440.pdf (Consulté le 15 mars 2007).

31 Sarah Castle and Aisse Diarra, The International Migration of Young Malians: Tradition, Necessity or Rite of Passage, (Bamako: Save the Children, UNICEF, 2004).

32 Pour plus de détails, voir chapitre IV sur le cadre législatif.

33 UNICRI, “Trafficking of Nigerian Girls to Italy, Report of Field Survey in Edo State, Nigeria”, juillet 2003, http://www.unicri.it/wwd/trafficking/nigeria/docs/rr_okojie_eng.pdf (Consulté le 30 mars 2007).

34 Human Rights Watch, Togo - Borderline Slavery. Child trafficking in Togo, vol. 15, no.8(A), avril 2003; UNICEF Innocenti Research Centre, Child Trafficking in West Africa. Policy Responses. (Florence: UNICEF Innocenti Research Centre 2002); Anti-Slavery International, “Synopsis of 1999 report on the trafficking of children between Benin and Gabon”, non daté, http://www.antislavery.org/archive/other/trafficking-benin-synopsis.htm (Consulté le 30 mars 2007); Plan International, “For the Price of a Bike”. Traite des enfants au Togo, mars 2005, http://www.plan-uk.org/pdfs/childtrafficking.pdf (Consulté le 30 mars 2007).

35 Département d’Etat des Etats-Unis, Bureau chargé de surveiller et de combattre la traite des personnes, “Trafficking in Persons Report 2006”, p.193-194, juin 2006, http://www.state.gov/documents/organization/66086.pdf (Consulté le 17 avril 2007).

36 Stat View International, “Enquête nationale sur le trafic des enfants en Guinée”, 2003, p.5; Département d’Etat des Etats-Unis, Bureau chargé de surveiller et de combattre la traite des personnes, “Trafficking in Persons Report 2006”, p.129-130.

37 Mike Dottridge et Olivier Feneyrol,” Action to strengthen indigenous child protection mechanisms in West Africa to prevent migrant children from being subjected to abuse”, mai 2007. Document non publié.