Rapports de Human Rights Watch

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X. Conclusion

L’or a été un élément critique dans les abus contre les droits humains perpétrés dans le Nord-Est de la RDC. Les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité et d’autres graves abus contre les droits humains ont été commis par des groupes armés cherchant à contrôler les mines d’or ou des postes frontière clefs du Congo. Alors que la communauté internationale reconnaissait que l’exploitation des ressources naturelles jouait un rôle central dans l’exacerbation du conflit, des mesures minimales ont été prises pour mettre un terme à cette situation. La poursuite des combats dans l’Est du Congo a très crument rappelé la fragilité du processus de paix. L’échec est assuré si l’attention ne se porte pas sur les causes sous-jacentes du conflit et si des tentatives sérieuses ne sont pas lancées pour briser le lien entre conflit et extraction des ressources naturelles. Le réengagement  des compagnies multinationales a besoin de promouvoir la paix et le respect des droits humains, non pas d’œuvrer contre ces principes. Le gouvernement de la RDC, ses voisins, les Nations unies, les bailleurs internationaux et le secteur privé ont besoin de travailler ensemble pour stopper le commerce illégal de l’or de contrebande et des autres ressources. En collaborant, ils ont besoin de veiller à ce qu’aucun soutien de quelque sorte que ce soit ne soit apporté à des groupes armés responsables de graves crimes contre les droits humains. Les citoyens congolais méritent de bénéficier des richesses de leur pays, non pas de les subir comme un fléau.



<<précédente  |  index  |  suivant>>juin 2005