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Ouzbékistan: Libérer une défenseure des droits humains

(New York, 26 janvier 2007) – Les autorités ouzbèques devraient immédiatement libérer une défenseure ouzbèque des droits humains disparue en début de semaine et qui se trouve en détention à la suite d’accusations basées sur des motifs politiques, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui.

« Niazova est la victime d’une persécution et apparemment d’un piège. »
Holly Cartner  
Directrice exécutive  
Division Europe et Asie centrale  
  

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Umida Niazova, âgée de 32 ans, travaille avec Veritas, une organisation non-gouvernementale ouzbèque des droits humains non enregistrée, et comme traductrice pour le bureau de représentation de Human Rights Watch à Tachkent. Elle a été arrêtée près de la frontière ouzbèquo-kirghize le 22 janvier, mise en détention à Andijan, et amenée à Tachkent le 26 janvier, date à laquelle les autorités lui ont enfin permis de contacter son avocat.  
 
Les autorités ouzbèques ont à l’ origine emprisonné Niazova le 21 décembre à l’aéroport de Tachkent, où elles l’ont longuement interrogée et menacée d’inculpations pénales liées à la possession de documents antiétatiques sur son ordinateur portable. Elles ont confisqué son ordinateur ainsi que son passeport et l’ont relâchée le jour même, mais ont continué à enquêter à son sujet, la suspectant d’actes passibles de poursuites pénales et administratives. Son ordinateur a été soumis à une « analyse experte » afin de déterminer s’il contenait des documents subversifs.  
 
« Les inculpations dont on menace Niazova ont des motivations politiques, » a déclaré Holly Cartner, directrice de la division Europe et Asie centrale à Human Rights Watch. « Selon nous, les autorités ont voulu intimider Umida Niazova afin qu’elle cesse son travail de défense des droits humains. »  
 
A la mi-janvier l’avocat de Niazova lui a dit que la commission d’experts n’avait trouvé aucune raison d’engager des poursuites, et qu’elle pouvait récupérer son ordinateur ainsi que son passeport auprès du bureau des douanes. Mais Niazova a manqué un rendez-vous prévu avec son avocat afin de récupérer ses biens le 22 janvier, date après laquelle tout contact avec elle a été rompu jusqu’au 26 janvier.  
 

Umida Niazova, juillet 2006. © 2006 Photo privée
 
 
 
Il semble que les accusations liées au contenu de son ordinateur n’aient pas été abandonnées, et Niazova est maintenant accusée d’avoir amené des documents « extrémistes » au-delà de la frontière (ce qui selon l’article 246 du code pénal ouzbek est passible d’une peine de cinq à 10 années de prison) et d’avoir traversé illégalement la frontière (ce qui selon l'article 223 est passible d’une amende ou de cinq à 10 années). Il n’est pas clair si des actions prétendument commises par Niazova forment la base de ces inculpations.  
 
« Niazova est la victime d’une persécution politique et apparemment, d’un piège, » a déclaré Cartner. « Il n’y a pas la moindre raison pour qu’elle soit en détention. Nous sommes profondément préoccupés par son bien-être. »  

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